des idées derrière la tête
La Création est bien davantage qu’une petite fantaisie divertissante. C’est un réflexe de survie. La charge poétique de l’expérience est une lucidité chaude, l’espoir d’une corne de brume lancé dans le brouillard d’une époque. Imaginales entend vanter le rôle de la création pour rendre compte du réel et de ses incidences. Montrer que l’écriture vaut davantage qu’une pratique de laboratoire ou de cabinet. Révéler la dimension opératoire de l’imaginaire. Nous aimerions par ailleurs retrouver l’engagement d’une anticipation sociale sans œillères. Elle nous montrera, avec un peu de chance, l’horizon vers lequel tend possiblement le présent, provoquant au passage, peut-être, un sursaut de la conscience. Plus qu’une pâmoison esthétique ou qu’un snobisme littéraire.
Qui en veut aux Ratons Laveurs ?
Dans ce roman foisonnant de 576 pages, Vittorio Catani, jadis employé de banque, tire le portrait inquiétant d’un monde à venir pour 2043.
Parution chez les éditions L’Echappée d’un nouveau livre de Rodolphe Christin, "Le Désert des ambitions, avec Albert Cossery".
L’image est somptueuse, la tentation du voyage est aussi poignante que s’il s’agissait de l’anatomie intime d’une danseuse du Crazy Horse, au hasard Viola Waterloo.
Pour autant l’auteure armature les murs transparents de silence, transperce les portes piège, s’adosse à quelque cloison généreuse, et dépeuple les chambres des non-dits, le salon ascendant qui ne reçoit jamais personne.
Les mains sales ne se nettoient pas à l’eau de rose.
Elle ferme les yeux sur le monde plat, sans horizon, un de ses cils s’envole.
Il faut que l’ange se dépose sur les lèvres, que ces dernières s’ouvrent en avalant un rubis.
Le Desperado piétine la pensée positive.
Hotte haute et pieds en pâte, elle auguste à vos côtés, se dresse, et fuse comme des feux d’artifice, et quelques pétards mouillés.
Le Bon à Rien vit au bord du vide. Il frôle les précipices. Le présent est son seul horizon. Dès qu’il lève les yeux vers l’avenir, la brume frémit puis s’impose. Devant tant d’incertitudes, il devine sa liberté là où d’autres frissonnent d’angoisse.
Le Bon à Rien est un individu virtuellement dangereux. Aucun but déclaré sérieux ne l’intéresse. Il se moque de l’ordre social et celui-ci le lui rend bien.